conte chrétien de noel

tout en y croyant, un certain cynisme divin me mettait déjà le doute, jusqu’à la propagation assurée de la race !

autre titre possible: Ptit coeur

DE QUEL BOIS EST FAIT TA CROIX ?

Conte chrétien de Michèle Rosenzweig

Il était une jeune femme nommée Mésange, parce qu’elle était aussi insouciante et gaie qu’un oiseau du ciel.Elle avait épousé par amour un chrétien ni beau ni riche mais qui aimait fidèlement son seigneur. Ils demandaient à Dieu de bénir leur amour avec un enfant ….qui ne venait pas. Mésange avait fait une première fausse couche en se disant : le Seigneur me laissera une autre chance. Une autre chance s’était annoncée après deux ans d’attente, et elle venait de perdre le bébé à son troisième mois de grossesse.Mésange avait perdu la joie de vivre et criait secrètement à Dieu sa révolte :

Pourquoi moi ? Pourquoi cela m’arrive-t-il à moi ? Pourquoi cette croix à porter ? C’est injuste et trop lourd !

Sa voisine Mélodie avait 4 enfants et un mari, une maison à faire tourner, et se plaignait sans cesse de rester à la maison toute la journée à s’occuper seulement du ménage, de l’éducation des enfants et de plaire à son mari, une crème d’homme qui la choyait.

Elle en a de la chance, ELLE ! Elle ne voit pas son bonheur, ELLE !

Soupirait le cœur plein d’envie de Mésange.

Le Seigneur dans sa grâce et son amour, l’entendit et vint un jour dans sa plainte lui proposer un marché :

Voici 3 croix plus belles l’une que l’ autre. Laquelle veux tu porter à la place de la tienne ?

La première croix était en or massif. Le Seigneur dit :

Cette croix appartient à un homme très riche.

Oh c’est facile pour lui, dit Mésange, avec l’argent on peut presque tout.

Presque, en effet, dit le Seigneur. Ecoute plutôt. Richard, dis à Mésange , de quel bois est fait ta croix.

Richard :

Je compte, je calcule, je fais des courbes de rentabilité et des graphiques de bénéfices sur mon ordinateur toute la journée pour que mon argent me rapporte et soit bien employé.Je vis dans les chiffres et les centimes, et quand je donne pour toi Seigneur, c’est par chèques interposés. J’en arrive à calculer mon amour pour les autres à force de tout calculer, et personne ne m’aime que pour mon argent. Je ploie sous les euros, les dollars et les yens, et les responsabilités, je ne connais que le sourire des banquiers et des politiciens. Mais je suis seul, Seigneur, terriblement seul, et tu es le seul qui saches mon immense solitude, dans tout le confort matériel où je baigne.Rien ne me satisfait sauf acheter et vendre, et encore c’est un plaisir qui ne dure pas.J’ai plein de choses à moi, et elles se cassent, se jettent et se rachètent. Les choses me mangent le cœur, Seigneur ! Même le pouvoir que procure l’argent n’a pas de goût, tout y est ruse et dissimulation, magouille et scandale. Je n’arrive pas à garder mon honnêteté, mon intégrité sans ton aide…

Mésange  :

Quelle croix trop lourde pour moi que cette croix d’or !

Le Seigneur :

Voici une deuxième croix alors.

C’était une croix pleine de fleurs et de perles, ravissante et parfumée.

Le Seigneur : Voilà une croix plus légère sans doute ? C’est celle d’Isabelle, la très belle Isabelle. Isabelle, voici Mésange. Parle lui de ta croix.

Isabelle :

Depuis toute petite, je suis très belle. J’étais l’adoration de mes parents, de mes grands parents, la préférée des garçons, et la jalousie des filles. Très tôt, j’ai appris à user de mon charme et à parfaire ma beauté. Rien n’était trop beau pour moi, les habits élégants et raffinés, les parfums, les fards, les bijoux. Mes yeux magnifiques m’attiraient une cour d’amoureux brillants, et finalement je m’en choisis un, le plus beau de tous.Je m’arrangeais d’un bonheur un peu superficiel, car tout le monde nous admirait, et même nos enfants étaient beaux.Les gens m’aimaient, et m’adulaient, grâce à la beauté de mon sourire, de ma taille fine, et de mes cheveux qui cachait un cœur vain et séducteur, cherchant leur approbation avec des battements de cils et des sourires enjôleurs. Seigneur, maintenant je suis vieille et je n’accepte pas mon visage ridé, ma peau flétrie et mes cheveux gris. Je n’ai plus de cour autour de moi. Je n’ai que toi, et un vieux mari tout ridé et rempli d’embonpoint que j’ai du mal à supporter.

Mésange :

Cette croix, Seigneur, cache bien trop d’épines dans ses fleurs !

Le Seigneur :

En voici donc une troisième.

La croix était d’une blancheur éclatante éclairée de lumières et de paillettes.

Le Seigneur :

Celle là, peut être ? Elle est légère et n’a pas d’épines. Elle est comme la neige qui tombe en hiver, immaculée et scintillante.Ecoute Dolorès, elle te raconte de quoi est faite sa croix.

Dolorès :

J’étais une grande danseuse, très douée, une véritable artiste, j’avais la gloire, on parlait de moi dans les journaux, on venait me voir danser de partout dans le monde, et j’allais danser dans tous les pays du monde. Tu as sans doute entendu parler de la granda signora Dolorès Dansarita ? Non ? Ah bon…Mais c’est chose normale. Il y a six ans, j’ai eu un grave accident de voiture . J’ai du subir 4 opérations, tellement j’étais abîmée. J’ai bien failli mourir dans l’accident et dans la salle d’opération.Les docteurs n’ont pas pu empêcher la paralysie.Depuis 4 ans, je suis sur un lit. Mon seul paysage est la blancheur des draps, la blancheur des murs, et la blouse blanche de l’infirmière. Je ne peux plus danser sauf dans mes rêves, alors j’écoute de la musique et je prie mon Seigneur, comme jamais je ne l’avais fait auparavant.Mon pasteur vient me lire la Bible une fois par semaine dans une langue qui n’est pas la mienne.Mon plaisir est de regarder les oiseaux par la fenêtre sur le rebord de laquelle mon amie Consolation met régulièrement des miettes et des graines pour les attirer.Pour moi. Consolation vient chaque jour.C’est une étrangère comme moi dans ce pays où je suis clouée. Elle est la seule qui parle ma langue. Avec le Seigneur, qui comprend la prière dans toutes les langues de la terre.

Mésange :

La blancheur de cette croix pour moi est glaciale !

Le Seigneur :

Donc tu ne veux aucune de ces croix ? Il m’en resterait bien une à te proposer, mais ….elle est bien ordinaire.

Mésange :

Oh, oui Seigneur, s’il te plait dans ta bonté …. !

Voici la croix que je te propose, c’est la dernière : elle est en bois , toute simple, bien cirée, avec un coeur gravé au centre. C’est celle d’une jeune femme qui aime et qui est aimée. Elle n’est ni riche, ni belle, ni célèbre. Elle n’est ni solitaire, ni vieille, ni paralysée, mais elle a des tribulations, comme tous les chrétiens de tous les temps et de tous les lieux. Elle a subi deux fausses couches, et craint de ne pouvoir jamais avoir d’enfant .

Mésange :

Mais c’est ma propre croix , Seigneur ! C’est celle que je peux seule porter, et la seule que je peux porter, n’est ce pas ? La beauté de cette croix me suffit largement .Merci de ta sagesse et ta bonté !

Le Seigneur :

Vas Mésange, tout est bien.Suivre le christ, c’est aussi être crucifié avec lui, dans une bien moindre mesure. A chacun sa croix. Il a porté celle que personne ne pouvait porter. Il y a autant de croix différentes que de chrétiens qui suivent leur seigneur, et Je sais laquelle chacun doit porter, non pour son malheur, mais pour son bien éternel.

Mésange mit au monde son 1er bébé l’année qui suivit. Elle l’appela Petitcoeur. Elle crut ainsi au miracle et grandit dans sa foi.Et sa croix en bois toute simple , bien cirée, avec un cœur au centre fut portée avec joie, patience, persévérance et reconnaissance dans toutes les années de sa vie ici bas.

Car elle savait qu’elle aurait pu porter une croix en bois, toute simple, bien cirée, et sans petit cœur au centre. Mais Petitcoeur Beaubois n’aurait jamais été missionnaire et pasteur dans l’église libre du Royaume de Siam quand la dictature fut tombée. Et cela est une autre histoire…

Quant à moi, qui vous conte cette histoire, je suis Mélodie. Vous vous souvenez ? La voisine aigrie de Mésange. Le Seigneur m’a appris à raconter des histoires, à mes enfants, aux enfants des autres dans la bibliothèque de mon quartier, et à l’école du dimanche à l’église que je fréquente. Il m’arrive même , comme aujourd’hui de raconter aux grands.Et pourtant je n’ai été qu’une simple mère au foyer, mais j’aime être devenue la conteuse du Seigneur, car dans chaque croix, mes amis, il y a un trésor à trouver : c’est le grand cœur du Seigneur, au centre !

Ballancourt,

Février 2005

la mésange, pastels secs
l’écorché, peinture à l’acrylique sur papier, période psy , michèle rosenzweig. une autre croix?

pub

puisque le matraquage publicitaire est l’arme la plus efficace pour vendre, je refais un passage au moment de noel sur ma page Facebook, que je vous recommande https://www.facebook.com/michele.rosenzweig.1/

pour faire la nique à l’indifférence générale à mes écrits, et voulant devancer la reconnaissance à titre posthume, j’ai décidé de taper fort en publicité et art du marketing avec ce concept plagié malhonnêtement et tout à fait déloyalement pour faire le buzz sur un autre auteur de textes courts :

un petit pipi ? un gros caca ? un simple prout ?optez pour la littérature de chiottes en livre ou sur kindle d’une auteure novatrice en textes courts pleine d’avenir !

Michèle Rosenzweig stimulera vos pensées défécatoires sur la vie ,

d’une manière tout à fait inattendue ( et déconstipante … ), mêlant humour ,sagesse et poésie, sans vous prendre la tête, ni les intestins.

publiée chez edilivre..com

nouvelles , mini romans, proses courtes , poèmes, contes , chroniques, tout illustré…

utilisé l’arme fatale : l’intelligence artificielle. le tout c’est d’être moins con qu’elle

la découverte

Michèle Rosenzweig

2023

​ Un conte de Noël

​LES ASTRONOMES

Sous la neige des hauteurs, un observatoire , St Véran , le plus haut d’Europe. Un homme regarde dans une lunette astronomique, un télescope géant ultra puissant. C’est l’hiver, la nuit est tombée. Le ciel est d’une pure clarté . En contrebas , au village , les cheminées flambent et crépitent. On s’affaire dans les cuisines, On dresse les tables familiales. Ici sous la coupole,, règne une sorte d’austérité scientifique, ranimée par du thé chaud à volonté., au milieu du matériel de pointe et des feuilles de calculs.

-« Papascu ! Viens voir, je suis sûr qu’il y a un trou noir entre les Pléiades et Orion ! »

Absorbé et distrait, Papascu traine derrière lui 1 kilomètre de papier plein de calculs. Il dévide le listing informatique en marmonnant.

– « qu’est ce que tu dis Popovitch ? Tu m’as parlé ? »

-« Papascu ! Il y a un nouveau trou noir entre les Pléiades et Orion ! »

Papascu n’écoute pas il calcule à voix haute en consultant son listing :

-« sinus de cosinus de lambda multiplié par 1023 puissance y…. Incroyable… Incroyable… »

-« Papascu ! »

-« hein quoi ? »

-« Il y a un nouveau trou noir entre les Pléiades et Orion ! »

-« C’est bien ce que je disais : il y a un nouveau trou noir entre les Pléiades et Orion… Je suis formel : je viens de tout recalculer. »

-« Toi aussi ?… »

-« Toi aussi ?… »

D’un seul ensemble, comme un cri du coeur commun, les deux hommes s’exclament

-« Il y a un nouveau trou noir entre les Pléiades et Orion ! »

-« Il faut contacter Hubble, le grand télescope spatial. Il faut voir ce qu’il y a là dedans… »

-« En proportion, c’est pas plus grand qu’une pièce de 20 centimes situé à 25 mètres de mon gros orteil gauche… »

-« Incroyable . Incroyable. »

Popovitch saisit le téléphone.

-« Allô ? On a besoin de Hubble : on a repéré un trou noir entre les Pléiades et Orion. Image aussi vite que possible. Oui, on est sûrs. Pas du tout un trou noir ordinaire. Les calculs confirment. »… »

2000 ans plus tôt quelque part en Perse.

2 mages , érudits du culte de Zoroastre, avec un compas regardent le ciel devant une carte des étoiles.

-« Incroyable, Melchior… »

-« Incroyable Balthazar…. »

-«  depuis quand maintenant ?… »

-«  depuis une semaine. »

-«  Une nouvelle étoile, tu te rends compte ?

-« Qu’est ce que çà peut bien signifier ? »

-« Est ce un signe ? est ce enfin l’apparition du roi de la terre ? »

-«  tu crois encore à ce texte ancien ? »

-«  Pourquoi pas ? De mémoire de mages on n’a jamais vu çà ! »

-«  Tu sais que j’ai fait un rêve ? Le Créateur me parlait. Il me disait : suis l’étoile, suis l’étoile…C’était avant qu’elle n’apparaisse, mais que veut dire suivre l’étoile , le sais tu toi ? »

-« Il faut savoir dans quel pays doit naître un roi du monde. Cherchons dans tous les textes que nous avons à la grande bibliothèque royale. Nous verrons bien. »

A l’observatoire de St Véran, Popovitch et Papascu sont dans leur labo à l’heure de la pause. Ils grignotent leur sandwich.

-« Popovitch ? Tu crois que les extra terrestres existent ? »

-« Ecoute Papascu, on en a déjà parlé 20 fois, 30 fois… Pourquoi veux tu qu’on soit tout seuls dans l’univers ?

-« Et si l’univers avait été créé pour l’homme ? »

-« Créé ? Tu parles comme ma belle mère avec sa Bible ! Un dieu créateur qui parle et hop çà existe , tu parles ! Le big bang, je te dis, çà c’est du solide. L’univers en expansion depuis l’instant zéro. Dans les milliers de systèmes solaires qui existent dans la voie lactée, ne serait ce que la voie lactée notre galaxie, tu voudrais qu’il n’y ait que la Terre qui soit habitée ? Complètement illogique. Irrationnel. »

Silence.

-« Popovitch ? A quoi servent les étoiles ? »

-« A rien, mon vieux Papascu, à rien, à tout, qu’est ce que j’en sais ? C’est notre boulot de regarder les étoiles alors on regarde les étoiles, un point c’est tout. C’est passionnant les étoiles …alors pourquoi pas regarder les étoiles et faire avancer la science et l’humanité ? »

Silence

-« Popovitch ? Tu crois que les extraterrestres vont nous civiliser, venir faire la paix dans le monde, pour une civilisation enfin heureuse ? » Nous apprendre le bonheur, quoi ! »

-« Papascu ? Tu es un rêveur, voilà ce que tu es. Tu veux toujours refaire le monde. Mange. »

Silence.

-« Popovitch ? Si un extraterrestre venait nous sauver, je me demande si on le crucifierait ou si on le passerait à la chaise électrique … Peut être qu’on s’en servirait pour des expériences scientifiques ?… »

-« Papascu, mange et tais toi »

-« ‘Popovitch ?…. Tu crois que l’humanité, si la terre explose de ses bombes atomiques, partira dans les étoiles ?… »

-« Papascu, mange et tais toi. On a du boulot . Tiens regarde la photo de Hubble qui vient d’arriver plutôt . »

Il débarrasse les miettes pendant que Papascu ouvre une enveloppe.

-« Incroyable, incroyable.  Des milliers de galaxies inconnues dans un seul petit trou noir. »

-«  Montre la photo. »

-« Tiens »

-« Incroyable, incroyable !… »

Melchior et Balthazar mangent quelques dattes en regardant le ciel.

Un chameau rumine couché à côté d’eux.

-« Balthazar, cela fait des jours que nous suivons l’étoile depuis qu’elle s’est mise à bouger dans le ciel. Elle s’arrête, nous nous arrêtons. Elle reprend sa course, nous continuons notre route. Est ce bien raisonnable ? »

-« Melchior, ne crains pas. C’est le créateur qui nous conduit vers un roi, c’est sûr à présent. Je crois que notre direction confirme les écrits trouvés à la bibliothèque : l’ancien pays d’Israël qui attend un messie. »

-« Nous verrons bien, Balthazar, faisons confiance au Créateur et quand nous aurons trouvé le roi qui vient de naître, nous lui donnerons ce que nous avons de plus précieux en signe d’hommage. Cela sera quelqu’un d’extraordinaire à n’en pas douter, pour que le Créateur lui même ait créé une nouvelle étoile , et une étoile qui montre le chemin ! »

-« Le Créateur nous a choisi entre tous les mages d’Orient, Melchior, c’est un grand honneur . Dormons maintenant. Dans trois jours nous serons en Judée, à Jérusalem et nous irons voir le grand roi Hérode. Lui doit savoir quelque chose au sujet de cet enfant. Nous verrons bien si l’étoile s’arrête. »

-« Bonne nuit, Balthazar »

-« Bonne nuit, Melchior »

Popovitch et Papascu travaillent dans un grand silence. Papascu écrit sur le tableau blanc des formules mathématiques. Popovitch regarde dans le télescope et prend des notes sur un carnet.

Entre une petite fille, suivie d’une vieille dame.

-« Bonjour Papa ! »

Elle va l’embrasser. Il l’embrasse machinalement et se replonge dans le télescope.

-« Bonjour, Mr Papascu ! »

Se tournant vers son père :

-« papa, c’est Noël, arrête un peu ton télescope ! On t’attend à la maison ! »

La vieille dame :

-« C’est vrai, Ivan, c’est Noël. Je sais que pour vous çà ne représente rien mais pour votre fille quand même… c’est au moins la fête des enfants à défaut d’être celle de la naissance de Jésus Christ… Ivan, vous êtes un incorrigible mécréant ! N’est ce pas, Mr Papascu ? »

Papascu sourit et semble songeur. Il dit :

-« Mamie, vous croyez vraiment à ce Jésus Christ, cet extra terrestre … ? »

La petite fille :

-« Mr Papascu, Jésus n’est pas un extraterrestre. Les extraterrestres, les petits hommes verts avec des antennes, çà n’existe pas ! Jésus c ‘est Dieu venu comme un petit bébé pour sauver les hommes. Je le sais, c’est Mamie qui m’a raconté. »

-« Ah bon ? et sauver de quoi, il est venu votre Jésus Christ ? J’ai pas vu beaucoup de différence sur la terre depuis 2000 ans. Mamie, c’est une très jolie histoire de Noël pour les petits enfants mais moi j’ai fini d’être un enfant ! »

Popovitch s’énerve, la petite fille ne cesse de l’embêter :

-« Dis Papa, tu me fais voir dans la lunette , Dis Papa tu me fais voir dans la lunette ?

Finalement il cède :

-« Tu vois là c’est la Lune ; et là c’est la grande Ourse… »

-« Oh ! Papa , Dieu est merveilleux qui a créé les étoiles ! »

Popovitch soupire.

Il ne veut pas heurter la crédulité de la petite fille mais il a de sérieux doutes sur l’existence d’une intelligence créatrice qui laisse les hommes , ses soi disant créatures se dépatouiller livrés à eux mêmes dans un monde devenu fou .

Papascu dit :

-« La vérité sort de la bouche des enfants ! » Popovitch hausse les épaules . Pas la peine de discuter.

-« Mamie, vous ne m’avez pas répondu : sauver de quoi , votre Jésus Christ ? »

-« Mon cher Papascu, du mal qui atteint toute l’humanité depuis Adam et Eve : le péché, et de l’enfer qui en est le salaire. »

-« Et c’est quoi le péché ? »

La petite fille qui s’est remise à écouter :

-« C’est tout ce qu’on fait de mal, tiens ! Tu sais donc rien Mr Papascu ? »

-« Viens là, tu m’intéresses , jeune fille … »

La petite fille vient

-« Moi, j’ai fait quelque chose de très mal quand j’étais jeune. Alors comment je fais pour être sauvé ? »

-« Ben tiens, tu parles à Jésus ! »

La mamie :

-« C’est vrai, il suffit de reconnaître que Dieu en Jésus a le pouvoir de pardonner, vous êtes pardonné, et sauvé. »

-« C’est tout ? Et qui me prouve que c’est vrai ? »

-« La Bible . Ecoutez plutôt ce qu’elle déclare :

Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu .

Mais Dieu a prouvé son amour envers nous….

Crois seulement et tu seras sauvé.

Car Dieu a tant aimé le monde …

Mr Papascu, voulez vous venir fêter Noël avec nous ? »

Popovitch qui écoute en haussant les épaules et en soupirant depuis le début, se lève , énervé et dit brusquement :

-« Allez, on y va ! Mamie, notre ami Papascu est un idéaliste, il va être heureux de vous écouter ! »

Mamie :

-« Cher Ivan, je ne prêcherai plus ce soir. Ce soir est à la réjouissance et je vous aime trop pour ne pas vous respecter… Pour nous tous ce soir la joie véritable de Noël, le partage de tous les possibles .Je ne désespère pas, Mr Papascu, que Ivan Popovitch fasse la connaissance de la Lumière et l’Espérance du monde ! »

Et avec un clin d’oeil

– »Chaque chose en son temps ! »

Il s’en vont tous, rejoindre le village, laissant la grande salle vide sous la coupole abandonnée à sa surveillance automatique..

La petite fille  s’enquiert:

-« Dis papa, j’aurai un cadeau ? « 

-« Mais oui, mais oui… »

-« Et toi tu auras un cadeau ?… »

-« Moi ? tu sais mon cadeau ? Un nouveau trou noir, plein de milliers de galaxies. N’est ce pas extraordinaire ? Vraiment extraordinaire ?»

-« Je me demande Mamie si mon cadeau à moi n’est pas le pardon de Dieu et la réponse à bien des questions …A commencer peut être seulement par le pardon à soi mëme»

-« Quant à moi, quel peut être plus beau cadeau que de savoir une âme apaisée ? N’y a-t-il pas plus grand miracle ? Voilà qui pour moi est encore plus extraordinaire qu’une étoile de plus au firmament. »

________________________________________________________________________

Le conteur en ce soir de noël ( était -on seulement ou encore ou déjà en 2023?) continua l’histoire :

Et nos mages ?

Ils ne virent qu’un bébé aussi merveilleux que tout autre bébé, dans une étable aussi rustique que toutes les étables, une femme ordinaire qui avait accouché sans nul doute dans la douleur habituelle des enfantements, et un homme à la fois émerveillé et dubitatif que ce fils venu de nulle part et ces mages venus d’on ne sait quelle lointaine contrée promettent une destinée si heureuse à l’humanité. Je crois que 2000 ans après, il se pose toujours la question et nous avec d’un quelconque changement radical . Chacun trouve en soi une raison d’espérer, et un besoin de croire . Mais à regarder de plus près, ce dieu là comme tous les autres dieux semble se jouer cyniquement de l’une comme de l’autre. L’Univers dans sa marche magnifique serait il autocréateur , intelligent? ce serait une alternative au grand flop de Dieu , mais est il bienveillant, implacable , ou indifférent? quelle force motrice nous reste -t-il à découvrir sinon l’Amour?

Le trou noir si miraculeux fut baptisé Osiris A499. On soupçonna , de la manière la plus scientifique possible, un passage vers des mondes parallèles. Ce fut la théorie d’un savant fou qui passa à la postérité. Mais on ne sut jamais la vérifier suffisamment pour y accéder autrement qu’en rêves , en probabilités mathématiques, ou en délires psychotropes. Force est de constater qu’on ne peut que s’émerveiller devant le mystère d’une nuit étoilée…

La découverte d’une étoile nouvelle, de la femme de sa vie, du savon ou du fil à couper le beurre , des petits pas pour bâtir une Humanité ? C’est bien long pour trouver le bonheur pour tous sur la planète Terre…

Exercices d’acrostiches

Exercices d’acrostiches

Ecritures automatiques libératrices , états d’âme avoués et révélateurs, portrait sublimé et vision positive, laisser aller sans censure, terrain gagné de l’inconscient sur l’anarchie cellulaire que le corps manifeste, désorienté, face aux agressions sournoises de la nocivité. Valse amoureuse de la vie avec ce qui t’habite plein coeur.

Moscovite

Indienne

Cherchant la pierre d’angle et philosophale

Hantée par le souvenir qui s’efface

Elle prend la plume d’un oiseau

Légèreté bien gagnée

Elle écrit sans penser, surtout sans penser.

Réagir vite ou prendre le temps

Es tu prête à t’écouter ?

Sinon prends ton chemin de vie personnel

Suis toi toi même jusqu’au bout

On ne vit pas qu’une fois

Une aventure à chaque pas

Rester maître même ballottée

C’est si bon de vivre

Et mourir n’est pas triste de pouvoir te retrouver.

Tu existes malgré moi

Orageux dedans de moi

Idéal amoureux poursuivi sans relâche.

Avec toi sans toi

Mon coeur débordant

Ouvert sur la vie ou la mort

Utilité primordiale et

Reconnaissante de nos existences croisées.

La valse , bronze de Camille Claudel

un sentiment d’urgence

Pour un avant goût, mon projet de couverture et de quatrième de couverture pour  » Les madeleines guettent l’Ahlzeimer » que je vous livre avec un sentiment d’urgence du à la maladie qui se maintient cependant stationnaire et sans évolution dramatique. Une bouffée d’espoir avec un amour immodéré de la vie dans ses moments qui gagnent en intensité.

« Lorsque nous sommes surpris en flagrant délit d’oubli ( où donc ai-je mis mes lunettes ? J’ai ce mot sur le bout de la langue… etc), nous disons aisément que l’« Alzheimer » nous guette en plaisantant sur une triste réalité.

La madeleine de Proust étant LA référence incontournable comme un cliché du genre de la réminiscence des sens sur un souvenir palpable et intemporel, j’ai décidé d’écrire sur ma vie en flashs mémoriels, un cancer détermine mon avenir proche, et ce sont donc ces madeleines qui guettent l’Alzheimer comme un refus de céder à l’oubli que je m’octroie comme trace à perpétuité… »

page de titre et image de couverture

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En cours d’écriture

un extrait d’un projet de livre de souvenirs choisis « les madeleines guettent l’ahlzeimer ». En cours d’élaboration.

L’état de grâce

Mon entrée en sixième marqua sa pierre dans ma jeune vie. A la rentrée scolaire , j’eus droit à mon bureau personnel dans la chambre partagée avec mon frère et ma sœur, qui n’était en fait qu’un vieux meuble télé vernis doté d’une ou deux étagères. Je découvris le cahier de textes pour organiser le nouvel emploi du temps pluridisciplinaire , devenu tout à coup un enjeu sérieux. Je commençais mes premiers pas en latin et en anglais, ancilla la servante dans le domus domini et rosa rosarum, the pink pig and the big yellow fish. Mais surtout ce qui fit son entrée dans ma vie fut le goût passionné des Belles Lettres avec Mr Tissot, professeur de français. Mr Tissot était assez corpulent pour une taille tout à fait moyenne , un peu grassouillet, le teint laiteux, les cheveux gras et courts libérant une mèche rebelle qu’il domestiquait difficilement d’un revers de main sur son front, portait un costume bleu marine sans forme et toujours froissé sur lequel il essuyait ses doigts pleins de craie, laissant des traînées blanches artistiquement désordonnées et persistantes. Négligé, sale et voire crasseux, il nous interrogeait sur l’’impeccabilité du paraitre d’un professeur pour imposer respect et autorité, mais nous ne nous moquions pas, car Mr Tissot sitôt qu’il montait sur l’estrade se mettait à déclamer passionnément la littérature française. Je découvris ainsi la scène de la cassette de l’Avare, et tout Molière qu’il mettait son art à rendre drôle. Rien ne résistait alors à son charme, jusqu’à la Tirade des nez de Cyrano de Bergerac, désopilante sous les effets théâtraux de sa voix. Quelquefois , il demandait à une élève de lui donner la réplique, un vrai défi dont on aimait relever le gant dans l’hilarité générale. Il nous emmena aux matinées scolaires de la Comédie Française et les Fourberies de Scapin prirent vie ailleurs et autrement que dans les pages typographiées d’un livre. Tous les quinze jours, nous devions lui soumettre une rédaction sur un thème qu’il proposait. Ce jour là, ce fut « écrire une lettre racontant une scène de la vie ». Je choisis sur la suggestion inspirée de ma mère qi nous y menait en visite pour évasion dominicale, de relater à une correspondante imaginaire, ce qu’était le hall du nouvel aérogare d’Orly, tout juste inauguré quelques années auparavant, bigarré, grouillant, croisement pittoresque des mondes du monde. Je racontais les boubous bariolés des africains, les uniformes élégants et féminins des hôtesses de l’air, les balayeurs de carrelage, les voix suaves dans les hauts parleurs annonçant des destinations plus ou moins exotiques, car pour moi, Toulouse valait bien Dakar dans mon imaginaire de fille de onze ans. Et puis les envols célestes d’avions à travers les baies vitrées et les passerelles amovibles d’embarquements, tout un monde humain et technique à la fois, le grand rêve moderne des années soixante, l’ouverture internationale au voyage et le progrès technologique, l’aviation de papa devenue l’Aéronautique montante du Boeing et de la Caravelle.

Je rendis donc ma copie à grands carreaux forte d’une double page d’écriture soignée. Elle me revint corrigée avec une note à la hauteur de mon inspiration littéraire. Mr Tissot me félicita devant toute la classe et en lettres rouges laissa ce commentaire « sur les traces de Mme de Sévigné »… Cet hommage offrit pour moi un accessit vers la littérature et encouragea l’exploration de ma propre plume, ce que je faisais naturellement avec aisance, plaisir et à cette époque sans ambition.. J’y mis toute ma vie durant tout mon art avec la facilité et la légèreté désinvolte de la bagatelle et tout le sérieux nécessaire à entretenir l’état de grâce qu’on peut accorder à un don du ciel.

aéroport d’Orly, réception des bagages, hôtesses des années 60/70

projet en chantier

un recueil de nouvelles en préparation avec un petit avant propos et une idée d’illustration de couverture que je vous livre pour donner éventuellement l’eau à la bouche, en tous cas se laisser aller à la curiosité!

Une nouvelle étape dans l’art de la nouvelle, le condensé.Camper un personnage , un décor, des émotions, une situation, bref faire une histoire en deux temps trois mouvements, et laisser le lecteur aller au-delà avec la suggestion. Le rendre participant, acteur de sa lecture. Tous ces textes feraient l’objet de romans, ils ne sont pas non plus des synopsis. Ma plume n’aime pas s’essouffler dans le verbiage, dans la fioriture inutile, l’analyse psychologique dense. Peut être ai je le goût inavoué de l’efficace? j’aime raconter des histoires, celles des gens et bien que je sois sous le charme des mots et sois encline souvent à un certain lyrisme, travailler sur le court, le peu, la justesse a été pour moi une création passionnante et un travail de ciselure. Il n’est pas dans l’air du temps où tout doit être mâché, pré digéré , explicationné., suranalysé. Tenir le lecteur en haleine pour qu’il ait sa dose d’adrénaline devient le défi de l’écrivain contemporain pour faire perdurer le livre et la lecture. Je voudrais y parvenir autrement que par le suspense, le goût du cadavre et du morbide, l’enquête et l’énigme, ou l’enchaînement des péripéties. Par la puissance de l’évocation , le symbolisme, l’implicite, un œil , pour ne pas dire un pied, dubitatif dans notre époque, l’autre, acerbe, dans la vie et le langage, ou plutôt la langue dans sa saveur la plus élémentaire . Mais aussi la plus choisie. Peut être que l’avantage des textes courts est il de savoir faire passer le temps autrement en naviguant sans continuité forcée, en surfant, en zappant , créant un espace de liberté tout à fait actuel. Cela se savoure comme un poème, presque dans l’instant, pas à pas, petit à petit, dans l’ordre ou le désordre, avec le droit de refermer la page à l’envi, d’y revenir un autre jour, de jouer avec le hasard ou de passer outre ..

le titre est trouvé : « Presque un roman!  » (brèves, bribes et esquisses), encore quelques pièces au puzzle final à écrire avant publication.

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En peu de mots

le thème d’écriture concise de ce mois de septembre: ‘juste une dernière fois ». voilà ma vision des choses … en 600 caractères. trois propositions.

Pin Pon

A 5 ans, papa m’amena à la fête, seul le manège retint mon attention, hypnotisée par le camion de pompiers. Avions, cochons, chevaux, voitures n’avaient pas d’intérêt. Mais le camion rouge, son volant, sa cloche, sa sirène, son échelle, son gyrophare rutilaient l’aventure. Papa paya dix tours.. A chaque démarrage de tour de piste, je me glissais fier, au volant, riant, criant, actionnant la cloche d’incendie, la sirène. Essaye l’avion, encourageait papa. Non, voler c’était si mesquin ! 10 tours, et sonna la fin de l’héroïsme. Oh, encore un, un dernier! Ainsi naquit ma vocation de pompier.

La terre

Le vieux jardinier regarde son jardin, en friches depuis des mois. Il n’ a plus la force. Dans l’herbe envahissante, un plant d’artichaut, un pied de courgette, trois tomates vertes ont résisté. De la menthe, des orties, des fleurs de soucis. Où les récoltes de haricots, les tomates mûres, les concombres, les patates à volonté ? Il l’a aimée sa terre généreuse, binée, arrosée, plantée. Vieille histoire d’amour, son Quercy. Une dernière poignée, il l’émiette, la palpe, la hume. Dès demain, l’ EHPAD, la capitale, près du fils. En dernier lieu, Sa terre l’accueillera. Au cimetière.

Compagnon

Entièrement paralysé depuis deux jours. Il gémit. Il souffre. Allô? SOS véto ? Venez vite. Je l’étends sur le lit , sur sa couverture. 18 ans qu’il dort là couché contre moi. 18 ans de labrador, une vie de chien. Faite de pissettes, de croquettes, de doggybags, d’assiettes léchées, de promenades, d’ébats au lac, de caresses sur canapé, de queue qui remue, d’aboiement au facteur, de balle à rapporter, d’os à enterrer. Son nom ? Fidèle. Il l’ a été. Un dernier grattage d’ oreilles, son doux regard brun plonge dans le mien. Piqure. Fin. Je sanglote. Le véto sait, il m’offre sa main.

« dernier regard » , photo créée avec intelligence artificielle

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exercices de concision

Ecrire un texte en 600 caractères, c’est un exercice de concision drastique proposé par un site « La taverne des spores » sous forme de concours . Je m’y suis essayée à partir de textes déjà ébauchés ou inédits. le thème était libre pour ce mois d’Août, et j’ai envoyé trois propositions que voici.

ORAGE

22-08-2023

D’énormes nuages noirs ont envahi l’azur. L’orage gronde. La chaleur devient insupportable. Lancinant grésillement des criquets. Tout dans l’air est immobile. Le premier craquement dans le ciel noirci, la première zébrure d’éclair soulagent l’air d’une première goutte de pluie. Délivrance d’une attente sourde. Soudain l’eau en trombe vient s’abattre sur la terre sèche et dure. Soulagement de l’atmosphère. Un long remerciement sort en soupir de ma poitrine oppressée.
Le chat sort lentement de sa cachette.
Ma vieille colère contre ce monde est retombée, ma foudre est en paix. Tout est lavé.

ESPOIRS

22-08-2023

Les roses sont en bouton, elles couvrent d’abondance le rosier grimpant de prémices jaunes orangés, dans la luxuriance des feuilles mouillées de pluie du matin, si avril ne les découvre pas d’un fil, mai fera ce qui lui plait. Le vieux rosier était presque mort.
Roses d ‘octobre. Dernier adieu de l’été, sursaut de senteur, de grâce avant l’aridité des arbres nus, en cortège de feuilles dépossédées de leurs branches gisantes, imbibées de pluie d’automne. Charme singulier de dernière heure, pâmoison de belles dames. Consolation, celle de l’apparat. Fleurs et musique d’ enterrement. Espoir.

VOUS CHOISISSEZ

21-08-2023

Cancer. Echéance. Sans chimio, sans hôpital, sans blouse blanche. Vous choisissez, c’est votre corps, admettent les médecins. Partir sans agression, antalgiques si besoin. Tout est douceur, musiques, rivière, soleil, jardin, un thé, mon lit, mes mots , une lecture, un chant à l’univers qui reprendra. Toi, oui toi , qui te pourras enfin, amour invisible, là depuis vingt ans. La voie restante. Ma dernière chance. Confiance, tu seras là, fragile croyance sans dieux odieux. Les fleurs, seule arme contre le rien final, mon assurance vie , elles reviennent chaque printemps .

les baisers des fleurs